The anticipation of waiting/ Une attente poignante

Featured
The anticipation of waiting

He’s standing on the kerb waiting for her. He looks to his left when he hears the regular pounding of someone’s feet approaching from the corner street.
He turns around but doesn’t think she’ll arrive from the side street as they don't ever go there. It won’t be her, he shrugs.
Yet he glances again, someone, with a hair bun just like hers, is running. He opens his mouth, but she’s raced past him and stepped off the pavement. Is she about to fall? No, instead she follows a man onto the bus.
The blue bus becomes distant and blurred.



Une attente poignante

Debout sur le trottoir, il l’attend. Il regarde à gauche lorsqu’il entend venant de la petite rue de côté le son régulier de pieds qui frappent sur le trottoir.
Il se retourne mais ne pense pas qu’elle vienne de cette ruelle car ils ne vont jamais là. Il hausse les épaules, ce ne sera pas elle.
Mais il jette un autre coup d’œil, quelqu’un avec un petit chignon comme le sien, arrive en courant. Il ouvre la bouche mais elle passe très vite devant lui et descend du trottoir. Va-t-elle tomber ? Non, c’est plutôt qu’elle a suivi un homme dans l’autobus.
L’autobus bleu devient distant et flou.

How I wish I still lived on the edge

Featured

 


How I wish I still lived on the edge


As soon as I left home, I grasped a life of change
riding a motorbike and smoking cigarettes
to counter my parents’ humdrum daily lifestyle.

A milestone came for me the year of moon landing,
I took one giant step, went to Mwinilunga.
In North Western Zambia, at the Zambezi source,
new folk shared food with me.

No electricity. We burnt wood in the stove,
kerosene in the lamps and had a few candles
Often left stains of wax on students’ homework books.

At open air concerts, villagers came to sing,
to booming drums we danced the Congolese Rumba.
I even joined when eight months’ pregnant.

No newspapers in town. A radio and batteries.
The sun shone over us its healthy radiant heat.
At night, the stars sparkled.

Traces of defiance and of independence
are still burning in me.
I’ve danced myself away at cultural events,
backed First Nations’ requests that their voices be heard.

Yet I’m still waiting to see sparkling stars
enlighten the modern world I live in.
Suburbia be damned!



Comme je voudrais encore vivre en marge de ce monde

Quand j’ai quitté mes parents j’ai vécu une vie différente
Circulant en moto et fumant des cigarettes.
Pour contre-carrer leur train-train habituel .

Une étape importante est arrivée pour moi
l'année de l'alunissage, j'ai fait un pas géant,
Partie pour la Zambie dans le Nord-Ouest
Là, à Mwinilunga, à la source du Zambèze,
de nouveaux amis partageaient leur nourriture avec moi.

Pas d’électricité. Chez nous, un four à bois,
une lampe au kérosène, quelques bougies.
Souvent on laissait des tâches de cire
en corrigeant les cahiers des élèves.

Les concerts étaient en plein-air.
les habitants venaient chanter,
Nous dansions, au bruit de tambours sonores,
la Rumba Congolaise à laquelle j’ai osé
me joindre, bien qu’enceinte de huit mois.

Pas de journaux en ville. Une radio et des piles.
Le soleil chaleureux chauffait avec radiance.
La nuit, toutes les étoiles étincelaient.

Des traces d’indépendance et de défi
brûlent encore en moi.
J’ai dansé comme une folle
Du temps de réunions interculturelles.
J’ai soutenu les requêtes des Premières Nations
qui voulaient qu’on écoute leurs voix et leurs paroles.

Mais j’attends encore voir un scintillement d’ étoiles
éclairer le monde moderne que j’habite.
Maudite soit la vie en banlieue !