Spiral, spirit and serenity

Spiral, spirit and serenity

Opening the window, I saw a garden reminding me of labyrinths
its paths drawn towards the interior. Little by little, my eyes
followed the universal curves of nature, and the spiralling
diminished. These meanderings had the effect of me
becoming lighter and I floated past the window.
At the centre of this virtual flight, I saw
what seemed like a sunflower. I took
a photo this exotic garden laying
there in the heart of France.
What an amazing vision
in Chartres! Falling
to my bed, I fell
into a peaceful
serene sleep.


Spirale et esprit de sérénité

En ouvrant ma fenêtre je vis un jardin qui me rappelait un labyrinthe
dont les pistes partaient sur l’intérieur. Petit à petit, mes yeux qui
suivaient ces courbes universelles de la nature virent la spirale
s’atténuer. Tous ces colimaçons eurent l’effet de me rendre
plus légère en me faisant flotter du haut de ma fenêtre.
Au bout de ce vol virtuel je fis face à une fleur
qui ressemblait a un tournesol. Quelle vue
inouïe de ma chambre à Chartres! Je
pris une photo du jardin exotique
situé en plein cœur de France.
Je me retournai vers le lit
et la je fus prise d’un
sommeil pacifique.

‘Tien te dret’ (Occitan )

[‘Tien te dret’ in Occitan; photo by M-J. Damy]

 The first time I leave home (Trilingual)

The first time I leave home
The year is 1955. My mother gives me a black and white suitcase
and gives me bread and salami for the trip. I'm taking the train
to England. It passes through Paris to Le Havre. I put the salami
in my suitcase because I'm not hungry. With my friends and a
teacher we are going to Bristol by night ferry. In Southampton,
we take a dusty old train to Bristol station. I spend a month with
a nice family. But in the evening I feel homesick when I open
my suitcase which smells of salami.

La première fois que je quitte la maison
Nous sommes en 1955. Ma mère m'offre une valise noire et
blanche et me donne du pain et du saucisson pour le voyage.
Je prends le train pour l’Angleterre. Il va au Havre par Paris.
Je range le saucisson dans ma valise car je n’ai pas faim. Avec
mes amies et une professeur nous allons à Bristol par ferry de
nuit. A Southampton, nous prenons un vieux train poussiéreux
pour nous rendre en gare de Bristol. Je passe un mois avec une
famille sympathique. Mais le soir j’ai le mal du pays en ouvrant
ma valise qui sent au saucisson.

La primera vez que salgo de casa
Es el año 1955. Mi madre me regala una maleta blanca y negra
y me da pan y salchichas para el viaje. Voy a tomar el tren
a Inglaterra. Pasa por París y Le Havre. Guardo la salchicha
en mi maleta porque no tengo hambre. Con mis amigos
y una profesora vamos a Bristol en ferry nocturno. En
Southampton, tomamos un viejo tren polvoriento hasta
la estación de Bristol. Paso un mes con una familia agradable.
Pero por la noche siento nostalgia cuando abro mi maleta
que huele a salchicha.

Charlie Chaplin’s tears

Charlie Chaplin’s sad face
                                  Charlie Chaplin's tears

           Charlie Chaplin made people laugh, yet he said
‘I always like walking in the rain so no one can see me 
crying’. I laughed watching him come into the bedroom 
while his wife brandishes a baseball bat. He must have 
cried often enough for this to coincide with rain. 
         Imagine people at home giggling after his films, 
while he saunters outside. He’d wave back to you but 
you wouldn’t see the big tear drop on his jacket that was 
already wet. You 'd walk home a hero and boast ‘Charlie 
Chaplin just waved to me’. Your family 'd keep laughing.
                           Les larmes de Charlie Chaplin

         Charlie Chaplin faisait rire les gens, mais il a dit 
‘J’aime marcher sous la pluie car personne ne peut voir 
mes larmes’. J’ai ri de le voir arriver dans sa chambre 
lorsque sa femme brandissait un grand bâton. Il a du 
pleurer souvent pour que ces pleurs coïncident à la pluie. 
          Imaginez les gens chez eux à rigoler après ses films 
pendant qu’il se promène dehors. Il vous saluerait mais 
vous ne verriez pas cette larme tomber sur sa veste déjà 
mouillée. Vous iriez chez vous fier leur dire ’Charlie 
Chaplin m’a fait bonjour’. Et votre famille continuerait 
à rire.

Three significant songs (Bilingual)

l

Living  in a  multi-
cultural  country,                     
I identify with 
La Compagnie 
Créole’s songs like 
C’est bon pour le 
moral and with the language and 
rhythms of speakers whose cultures 
willingly merge.
Boris Vian’ s Le Deserteur is a French protest song about the Algerian War 
but it was banned till after the war. It was written as a Letter to the President to tell 
him he is anti-militarist and 
a deserter.
George Brassens’ 
Chanson pour
 l’Auvergnat is a ballad that celebrates those 
who cater for needy people when they are 
cold, hungry and  homeless, emphasising 
the need for a social conscience.
C'est bon pour 
le moral 

A petit feu 
pour démarrer
Une caresse 
pour décoller
Si tu veux 
te réchauffer
Faut savoir 
bien biguiner
C'est bon pour le moral
C'est bon pour le moral
C'est bon pour le moral
C'est bon pour le moral

Si t'es nounou 
bien balancée
Ou playboy s
uper sapé
Et que tu cherches 
á t'amuser
La compagnie va 
te chanter

C'est bon pour le moral
C'est bon pour le moral
C'est bon pour le moral
C'est bon pour le moral
C'est bon, bon
C'est bon, bon
C'est bon, bon
C'est bon pour le moral
C'est bon pour le moral
C'est bon pour le moral
C'est bon pour le moral
Le Deserteur


Monsieur le Président

Je vous fais une lettre
Que vous lirez peut-être
Si vous avez le temps
Je viens de recevoir
Mes papiers militaires
Pour partir à la guerre
Avant mercredi soir

Monsieur le Président
Je ne veux pas la faire
Je ne suis pas sur terre
Pour tuer des pauvres gens
C'est pas pour vous fâcher
Il faut que je vous dise
Ma décision est prise
Je m'en vais déserter

Chanson pour
 l’Auvergnat
 
Elle est à toi, 
cette chanson

Toi, l'Auvergnat 
qui, sans façon
M'as donné 
quatre bouts de bois
Quand, dans ma vie,
 il faisait froid

Toi qui m'as 
donné du feu quand
Les croquantes 
et les croquants,
Tous les gens 
bien intentionnés,
M'avaient fermé 
la porte au nez…
Ce n'était rien 
qu'un feu de bois,
Mais il m'avait 
chauffé le corps,
Et dans mon âme
il brûle encor’
A la manièr' 
d'un feu de joi’.

Toi, l'Auvergnat 
quand tu mourras,
Quand lecroqu'mort
 t'emportera,
Qu'il te conduise,
 à travers ciel,
Au Père éternel.